Pour se déplacer en sécurité…tous équipés d’un dispositif de géolocalisation ?!

« Où es-tu ? », « Ça va ? », « Je suis là ! »… Nous comptons en France 10 000 disparitions inquiétantes par an, dont 15 % seraient le fait de personnes affectées de la maladie d’Alzheimer. Les risques encourus par ces personnes pouvant être dans l’impossibilité de retrouver leur chemin du fait de leur désorientation ou des personnes incapables de donner une alerte en cas d’incident, peuvent être particulièrement importants, et sources de grande souffrance et de stress pour leur entourage.

Faut-il alors, du nourrisson en maternité à la personne âgée désorientée, équiper toutes les populations à risque d’un dispositif de géolocalisation ? La CNIL (recommandations « Santé et bien-être dans le monde numérique ») ou le Conseil National de la Bientraitance (charte de bonnes pratiques des dispositifs de géolocalisation du 25 juin 2013) rappellent que ce choix ne doit pas être systématique pour les personnes présentant des troubles cognitifs, doit relever d’une décision collégiale, et en recherchant au mieux le consentement de la personne.

Il n’en demeure pas moins qu’il est toujours aussi difficile de savoir sur quel(s) critère(s) faire un choix. Le groupe BiVACS, par ses travaux menés d’avril à juin sur ce sujet, apportent quelques éléments de réponse

Mieux connaître et diversifier les offres

Pour les personnes encore bien actives et qui souhaitent s’équiper d’un dispositif permettant qu’on les localise plus facilement au cas où il leur arrive quelque chose, les téléphones portables simplifiés ou non, équipés de puce GPS, sont de plus en plus nombreux. Pour les personnes désorientées, la question du choix et du consentement, reste cruciale !

Les grandes fonctionnalités proposées par ces dispositifs, au delà du bouton SOS, sont par exemple l’alerte (avec localisation) lors d’une sortie d’une « zone de vie », lors de l’entrée dans une « zone dangereuse », lors d’une chute, de batterie faible, ou encore la possibilité de suivre en temps réel le parcours de la personne ou de demander à la localiser. D’autres fonctionnalités, a priori non existantes en l’état, pourraient être intéressantes comme l’alerte en cas de sortie lors d’horaires définis (ex. : la nuit). L’utilité et l’acceptabilité de ces fonctionnalités sont à interroger au regard de plusieurs dimensions, telles que : les facultés cognitives de la personne : les capacités de raisonnement, attentionnelles, d’élocution, d’orientation spatiale, le déni des troubles… La manifestation des troubles : fluctuation, évolution au cours du temps, mise en place de stratégie de compensation… La qualité de l’environnement humain : situation familiale (en couple, seul), déni de l’entourage, présence d’aide à domicile…

TASDA : Entourage ou service de téléassistance : des dispositifs en soutien de la vigilance humaine

La technologie de la géolocalisation met particulièrement en exergue la nécessité de l’aide humaine dans le processus de transmission et de gestion de l’alerte : qui reçoit l’alerte ? Qu’en faire ? Qui vient chercher la personne ?...

Indéniablement, ce réseau humain de vigilance doit présenter quelques caractéristiques, telles que la proximité géographique et relationnelle, une disponibilité 24h/24 – 7J/7, une autonomie et mobilité suffisante… alors quelle offre de service pour épauler les aidants…ou venir compenser leur absence ???

Voir sur www.tasda.fr

Les nouvelles de TASDA de juin 2014 sont également disponibles en pdf prêt à imprimer via le lien suivant :
http://www.tasda.fr/documents/2014-06-nouvelles-TASDA-web.pdf