Apprendre à codifier la perte d'autonomie avec l'Humanitude

A diffuser auprès de vos médecins coordonnateurs

Apprendre à codifier la perte d'autonomie avec l'Humanitude 

Du 24 au 26 septembre prochain, les Instituts Gineste-Marescotti organisent des journées de formation destinées aux médecins généralistes, gériatres, médecins coordonnateurs, cadres de santé, équipes d'encadrement ou autres spécialistes intervenant à domicile ou en institution. Si l'objectif prioritaire est d'acquérir une culture basée sur une philosophie du prendre soin, il s'agit également de donner aux médecins les outils pour mettre en œuvre et évaluer ce prendre soin.

Intégrer concrètement les textes législatifs et les recommandations officielles en appliquant la méthodologie de soin Gineste-Marescotti est l'un des axes de travail développé durant cette formation. Pour mieux comprendre la notion d’évaluation, faisons le point avec le Dr Candida DELMAS, médecin coordonnateur d’EHPAD USLD, capacitaire en médecine de gérontologie, également formatrice PATHOS à l'Agence Régionale de Santé du Languedoc Roussillon.

Les ressources d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, (EHPAD) sont composées de trois types de prestations :

- Le tarif « dépendance », recouvrant le matériel, l’assistance et la surveillance nécessaires à l’accueil de la personne âgée dans le cadre de sa perte d’autonomie, est financé par le Conseil général. Il est calculé à partir de l’évaluation AGGIR réalisée par le médecin coordonnateur. Une nouvelle grille d’évaluation « NEWGIR » existe depuis 2004. Elle nécessite un apprentissage et une très bonne maîtrise de la part des professionnels afin de ne pas sous coter les besoins d’aide des résidents. Une mauvaise évaluation peut avoir de lourdes conséquences sur le budget dépendance de l’établissement. Très peu de médecins coordonnateurs maîtrisent parfaitement cet outil, il est donc indispensable de les aider à améliorer leur formation.
 
- Le tarif « soins » prend en compte les prestations médicales et paramédicales des résidents. Il est financé par l'Agence Régionale de Santé à partir de l’évaluation PATHOS réalisée par le médecin coordonnateur. Le PATHOS évalue les besoins en soins requis des résidents. Un soin requis n’est pas forcément le soin réalisé dans l’EHPAD. Le soin requis est le soin médicalement justifié par les recommandations de bonnes pratiques, éthiquement acceptable, pour lequel le résident est consentent, faisable compte tenu des possibilités du résident et dont l’objectif visé formalisé est l’amélioration de la santé. Pour réaliser cette évaluation, le médecin coordonnateur s’appuie sur le dossier médical des résidents, parfaitement tenu par les professionnels et disposant des évaluations gérontologiques, des courriers médicaux, des outils spécifiques d’évaluation de la méthodologie de soin Gineste Marescotti, des transmissions des professionnels. Si ces documents ne sont pas présents dans le dossier, le médecin coordonnateur ne pourra pas déterminer les besoins en soins requis des résidents. Les médecins coordonnateurs doivent minutieusement préparer la réalisation de la coupe PATHOS (ce qui peut demander jusqu’à 6 mois de travail d’équipe) et parfaitement maîtriser l’outil d’évaluation. Faute de préparation et de maitrise de l’outil, le budget soins de l’EHPAD peut être gravement touché à la baisse. Il est encourageant de constater que tant que le résident possède un potentiel d’amélioration de sa santé, évalué et formalisé, l’application de la méthodologie de soin Gineste-Marescotti a toute sa place dans la valorisation des besoins en soins requis des résidents. 

- Le tarif « hébergement » représente la fourniture du gîte et du couvert non liée à l’état de dépendance du résidant. Ce tarif est financé par le résident.
 
La formation médecin aborde la manière dont l’Humanitude peut aider le médecin coordonnateur à exercer ses missions et lui permettre d’améliorer le management de la qualité des soins au sein de l’EHPAD. L'Humanitude permet d'appliquer les recommandations ANESM et HAS et d’instaurer une culture de sécurisation de la gestion des soins. Elle apporte aux professionnels une aide à la réflexion et des outils pragmatiques et concrets de résolution des difficultés rencontrées. Enfin, la méthodologie de soin Gineste Marescotti permet de faire des  EHPAD de véritables LIEUX DE VIE dans lesquels les résidents ont des soins et d’améliorer la qualité de vie des personnes accueillies. Encore faut-il savoir la mettre en œuvre et l’évaluer…

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