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GAG38 : Le blog de l'asso des animateurs géronto de l'Isère
6 juillet 2014

Des critères plus fiables pour diagnostiquer la maladie d'Alzheimer

De nouveaux critères permettent de confirmer ou d’infirmer avec certitude le diagnostic d’une maladie d’Alzheimer. Evitant jusqu’à 30% d’erreurs!

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Le chiffre a de quoi surprendre, et pourtant il est confirmé par les chercheurs de l’Inserm: un tiers des diagnostics de la maladie d’Alzheimer est erroné. 

Qui est concerné?
 Il y a les personnes souffrant de démence autre qu’Alzheimer. Et celles qui ne sont pas reconnues Alzheimer, bien que touchées par la maladie, parce qu'elles en présentent une forme atypique. On le sait peu, mais dans environ 10% des cas, la maladie se manifeste sans trouble de mémoire, par des troubles de langage ou du comportement. Conséquences: les malades ne reçoivent pas forcément le bon traitement. 

Au terme d’une dizaine d’années de recherches, une équipe internationale de neurologues, coordonnée par le professeur Bruno Dubois est parvenue à établir un diagnostic simplifié avec les critères les plus spécifiques de la maladie: The Lancet Neurology de juin 2014. 

1/ Le diagnostic repose la plupart du temps sur un comportement évocateur de la maladie:

- Pour les cas typiques d'Alzheimer (80 à 85% des cas), il s’agit de troubles de la mémoire épisodique à long terme (par exemple difficulté de se rappeler d'une liste de mots même avec des indices).

- Pour les cas atypiques (15 à 20% des cas), il s’agit de trouble de la mémoire verbale (le patient répète un mot en inversant les syllabes par exemple) ou de troubles du comportement.

2/ Le diagnostic est ensuite confirmé ou infirmé par un biomarqueur. C'est une sorte de signature biologique de la maladie, obtenue soit par un prélèvement de liquide céphalo-rachidien (par ponction lombaire), soit par neuro-imagerie du cerveau, pour les patients sans symptôme mais présentant une mutation génétique (moins de 1% des cas) ou les cas complexes.

Le Professeur Dubois, directeur de l'Institut de la Mémoire et de la Maladie d’Alzheimer (IMMA) à l’hôpital de la Pitié Salpétrière (Paris), insiste: 

"Au moindre trouble de mémoire, on accuse Alzheimer, c’est une erreur
. Ainsi, le fait de perdre ses clefs, de ne pas se souvenir d’un nom, est lié à un trouble de saisie de l’information: si je ne me concentre pas sur une information, elle file. Rien d’étonnant par exemple de ne pas savoir où j’ai posé mes lunettes si je l’ai fait en courant à ma fenêtre parce que j’ai entendu une explosion, ou un accident. A l’inverse, les symptômes à surveiller sont ceux de "l’oubli" vrai: la personne demande après le départ d’un ami à quel moment il va venir, alors même qu’elle s’est concentrée et réjouie de cette visite, ou si retrouver sa chambre dans un hôtel, ou son chemin vers la boulangerie devient impossible… Lorsque cela se répète, il faut consulter le médecin traitant qui orientera vers un spécialiste".

NOTRE TEMPS.com le 04.07.2014

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