Claire Compagnon : "La fin de vie est encore mal prise en charge à l'hôpital"

Depuis vingt ans, Claire Compagnon se bat pour faire entendre la voix des patients et de leurs proches dans les établissements de santé. Aujourd’hui représentante des usagers à l’hôpital Pompidou (Paris XVe), elle a mené ses premiers combats à l’association Aides puis à la Ligue nationale contre le cancer, où elle a monté les premiers Etats généraux des malades atteints de cancer en 1998.

En 2011, elle publiait avec Thomas Sannié « L’hôpital, un monde sans pitié », dans lequel elle recensait les actes d’une maltraitance quotidienne et banale. Le livre marque les esprits grâce, notamment à des témoignages accablants. « Je me suis fait opérer au niveau de l’urètre, dans le bloc, en position gynéco (les pattes en l’air!). On m’a laissée comme ça un bon moment, les infirmières et autres soignants étaient tous dans une pièce, au milieu de tous les blocs, à discuter, ils pouvaient tous me voir par une vitre… ». Ou encore cette remarque d’une soignante : « Ce n’est pas la peine de vous lever. Vous n’avez qu’à faire dans votre couche, je la changerai à 20 heures…»

C’est pour éviter aux patients de vivre ce type de situation, aux soignants de les infliger sans s’en apercevoir, que Claire Compagnon continue à oeuvrer pour la représentation des usagers dans les établissements sanitaires. Elle s’est d’ailleurs vu confier la rédaction d’un rapport remis en avril 2014 au ministère de la santé, « Pour l’An II de la Démocratie sanitaire », dans lequel elle formule 9 recommandations.  Car si l’auteur de ce document constate des évolutions positives depuis deux décennies, il reste encore du travail pour la prise en charge de la fin de vie à l’hôpital par exemple.

On peut télécharger ce rapport à :

http://www.corevih-haute-normandie.fr/medias/File/accueil/information/2014/Rapport%20pour%20l%27An%20II%20de%20la%20Democratie%20sanitaire.pdf

La fin de vie encore mal prise en charge à l'hôpital